| | Artracaille, l'émission ! | |
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Auteur | Message |
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Jean
Messages : 292 Date d'inscription : 12/12/2009 Age : 69 Localisation : Paname
| Sujet: Re: Artracaille, l'émission ! Mer 30 Jan - 13:49 | |
| Mardi 5 février 2013, de 11h à 12h30, Artracaille fera ripaille sur le thème : École de Paris (2). Nous lirons tout d'abord un extrait de Rouge Soutine (2012), de Olivier Renault. Cet auteur, auquel on doit déjà un beau Guide culturel de Montparnasse, nous propose ici une biographie incisive, un exercice aérien inhabituel et très réussi. Rien n’a pu empêcher Chaïm Soutine d’accomplir sa vocation. Pour des raisons sans doute différentes, mais au même titre que Modigliani, l'un des rares avec lequel il entretiendra une véritable amitié, il entre dans la légende de l’art. Ses couleurs fulgurantes, ses paysages affolés, au bord du cataclysme, ses portraits pénétrants et déchirés en font l'une des figures majeures du courant expressionniste européen : Rien d'apaisé chez Soutine, mais au contraire la mise en scène d'une apocalypse (en son sens premier de révélation) permanente, convulsive, colorée, implacable. On croirait un tremblement de terre, tout se disloque. Et pourtant, d'éminents spécialistes le soulignent, tout cela est construit, pensé, structuré... Nous en profiterons pour évoquer à nouveau d'autres artistes qui bourdonnèrent autour de la Ruche, mais que l'histoire de l'art a quelque peu délaissés. | |
| | | Jean
Messages : 292 Date d'inscription : 12/12/2009 Age : 69 Localisation : Paname
| Sujet: Re: Artracaille, l'émission ! Mer 6 Fév - 16:23 | |
| Mardi 12 février 2013, de 11h à 12h30, Artracaille fera ripaille sur le thème : Nouvelle École de Paris (1). Nous lirons tout d'abord des extraits de monographies que le chroniqueur Guy Dornand a consacrées à ces artistes qui refusèrent de se conformer aux diktats de l'ère Malraux, et composèrent ce qu'André Warnod appela effectivement la Nouvelle École de Paris. La réputation de la plupart d'entre eux étant actuellement au plus bas dans leur propre pays, ces belles monographies sont dures à trouver : Cinq années ont suffi pour que, à peine entré dans l’histoire, la légende s’empare de Bernard Buffet. Pire même : l’obsédante, l’infantile, l’imbécile publicité qui hissa un pâle et secret adolescent fou de son art au rang des monstres sacrés de la comédie universelle ! Qu’importe ! Quiconque suit Buffet dans les métamorphoses de sa facture plus ou moins modulée, plus ou moins graphique, plus ou moins colorée, ne peut douter de se trouver face au labeur énorme d’un peintre témoin hors série et d’une personnalité exceptionnelle... Nous en profiterons pour évoquer quelques un(e)s d'entre eux, il y a là de beaux talents à (re)découvrir. | |
| | | Jean
Messages : 292 Date d'inscription : 12/12/2009 Age : 69 Localisation : Paname
| Sujet: Re: Artracaille, l'émission ! Mar 12 Fév - 17:45 | |
| Mardi 19 février 2013, de 11h à 12h30, Artracaille fera ripaille sur le thème : Nouvelle École de Paris (2). Comme Guy Dornand, lu la semaine passée, le critique d'art Waldemar-George fut un chroniqueur bienveillant mais exigeant de cette Nouvelle École de Paris. Pour les mêmes raisons que lui, ses nombreuses et talentueuses monographies n'ont pas été rééditées, et sont dures à trouver. Il fut pourtant l'un des premiers à défendre Soutine, mais aussi Utrillo, Chagall, Gromaire ou encore Léger. Des artistes aujourd'hui moins connus sont également à découvrir ou à redécouvrir sous sa plume : L’esthétique machiniste fascine François Stahly quand il construit son Signal en acier, ce totem de l’ère industrielle. Dans ses ouvrages de chambre et de jardin, il réagit contre la machinerie. Il imite la nature dans ses opérations et retrouve la cadence des structures naturelles. Stahly est un artiste baroque qui communie avec les forces du monde... Et nous en profiterons à nouveau pour évoquer quelques artistes dont la mauvaise réputation perdure. | |
| | | Jean
Messages : 292 Date d'inscription : 12/12/2009 Age : 69 Localisation : Paname
| Sujet: Re: Artracaille, l'émission ! Mer 20 Fév - 8:50 | |
| Mardi 26 février 2013, de 11h à 12h30, Artracaille fera ripaille sur le thème : Femmes engagées. Nous recevrons Les Carnettistes Tribulants, pour parler de leur nouvel opus, Paysannes. Pour cet ouvrage, les membres du collectif ont sillonné la France à la rencontre d'agricultrices aux activités et aux engagements divers, élevage, maraîchage, viticulture, etc, en tout 19 portraits dessinés par 14 auteurs aux sensibilités graphiques différentes. Des carnets de voyages sociologiques, qui donnent la parole et l'image à des femmes impliquées en faveur de l'environnement et de notre alimentation, d'aujourd'hui et demain. Un périple au cœur d'un monde rural en mutation, où les femmes défendent fièrement leur palette de métiers exigeants – dont le choix tient, le plus souvent, de la « vocation » – et s’engagent pour relever les terribles défis d'avenir qui leur sont imposés. Nous en profiterons pour lire un extrait de Rosa Bonheur, une artiste à l'aube du féminisme, de Marie Borin, qui nous propose là une très réjouissante biographie de cette artiste peintre animalière du XIXe. | |
| | | Jean
Messages : 292 Date d'inscription : 12/12/2009 Age : 69 Localisation : Paname
| Sujet: Re: Artracaille, l'émission ! Mer 27 Fév - 15:56 | |
| Mardi 5 mars 2013, de 11h à 12h30, Artracaille fera ripaille sur le thème : Peintre du paysan. Nous lirons tout d'abord un extrait de Les peintres et le paysan au XIXe siècle, de Caroline et Richard B. Brettell, un beau livre publié par les Éditions Skira, et dans lequel les deux auteurs, conservateurs à l'Art Institute de Chicago, nous démontrent, si besoin en était, que les peintres, comme tous les artistes, n'ont jamais pu s'empêcher d'attribuer à leurs modèles une part de leur propre culture. Ainsi l'iconographie paysanne nous en apprend-elle plus sur la bourgeoisie à laquelle elle était destinée que sur les paysans eux-mêmes, représentés le plus souvent animés d'un idéal sans doute présent dans leur culture, mais sous une forme forcément autre. En ce sens, le paysan a davantage été utilisé que compris par les artistes qui l'ont représenté... Il n'empêche que les Européens du XIXe siècle étaient bien plus proches de la vie rurale que nous ne le sommes aujourd'hui, même si nous louons encore une fois l'initiative des Carnettistes Tribulants, avec leur magnifique album évoqué mardi dernier, Paysannes. | |
| | | Jean
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| Sujet: Re: Artracaille, l'émission ! Mer 6 Mar - 16:14 | |
| Mardi 12 Mars 2013, de 11h à 12h30, Artracaille fera ripaille sur le thème : Le ch'Nord et ses aimables. Un viron des animateurs d'Artracaille de Lille à Tourcoing, en passant par Roubaix la belle diguedigue, la belle diguedon. Train, métro, train et la boucle est refermée. Une belle journée, la plus froide de cet hiver froid... Des rues désertées par la population... Mais nous avons rencontré celle-ci dans quelques bistrots et dans les musées que nous avons visités. Le MUba à Tourcoing pour se repaître des peintures d'Eugène Leroy. Un barbouilleur du Nord qui y a peint son œuvre. Oui, on peut, aujourd'hui, travailler en province et avoir une reconnaissance internationale. Foin de Paris, New-york, Londres ou Berlin ! Nan, Tourcoing ! Puis, à Roubaix, La Piscine ! Art déco. Un trésor architectural et décoratif merveilleux. Où résonnent encore les cris des enfants qui venaient barboter dans ce haut lieu des sports nautiques. Un musée. Riche d'une multitude d'œuvres peintes, sculptées et d'objets arts décos. D'une cafétéria 'ach'té sympa. M'enfin on vous raconte not' périple dominical le 12. Mais déjà, on vous hurle : Allez-y !!!
Robert | |
| | | Jean
Messages : 292 Date d'inscription : 12/12/2009 Age : 69 Localisation : Paname
| Sujet: Re: Artracaille, l'émission ! Ven 15 Mar - 8:47 | |
| Mardi 19 mars 2013, de 11h à 12h30, Artracaille fera ripaille sur le thème : Peintre de la liberté. Nous lirons tout d'abord un extrait de Gustave Courbet, par Michel Ragon, un livre fondé sur un travail exceptionnel d'archives, dans lequel cet artiste, qui fut le premier à oser peindre le sexe d'une femme, est dessiné à beaux traits contrastés, sans qu'aucune de ses facettes, sombres ou lumineuses, ne soit estompée : La liberté ! Tel est bien l'horizon du peintre le plus fougueux et le plus anticonformiste du XIXe siècle français. Né en 1819 à Ornans, fils de cultivateurs, passionnément attaché à ce pays franc-comtois qui l'a vu naître, Gustave Courbet aura fait vaciller à lui seul, et sans préméditation, les canons du bon goût et de l'honnêteté bourgeoise. Non que l'intéressé l'ait vraiment cultivé, mais sa peinture choque. La raison ? Il peint des nus réalistes. Il peint le peuple. Il peint ce qu'on ne montre pas, ce qui n'est pas réputé convenable. Et avec quelle puissance !... Nous en profiterons pour évoquer certaines grandes toiles et rappeler, avec Michel Ragon déjà, que la société bourgeoise s'accommodera toujours mieux de Gauguin à Tahiti que de Courbet place Vendôme. | |
| | | Jean
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| Sujet: Re: Artracaille, l'émission ! Ven 22 Mar - 8:19 | |
| Mardi 26 mars 2013, de 11h à 12h30, Artracaille fera ripaille sur le thème : Les artistes oubliés (3). Nous lirons tout d'abord un extrait de Maîtres anciens, par Thomas Bernhard, une comédie dans laquelle le dramaturge autrichien, par le biais d'un personnage qui vient contempler, chaque jour ou presque et pendant des heures un tableau du Tintoret, règle ses comptes avec la société occidentale, et au-delà toute l'humanité : Les peintres, tous ces maîtres anciens qui, la plupart du temps, me dégoûtent plus que tout et qui m'ont, depuis toujours, donné le frisson, dit Reger, n'ont jamais servi qu'un maître, jamais eux-mêmes et ainsi l'humanité elle-même. Ils ont tout de même toujours peint un monde factice qu'ils tiraient d'eux-mêmes, dont ils espéraient obtenir l'argent et la gloire ; tous ils n'ont peint que dans cette optique, par envie d'argent et par envie de gloire, pas parce qu'ils avaient voulu être peintres mais uniquement parce qu'ils voulaient avoir la gloire en même temps que l'argent... Nous en profiterons pour évoquer quelques artistes qui, s'ils ont eu parfois la gloire, parfois l'argent, parfois les deux, sont aujourd'hui bien oubliés par la postérité. | |
| | | Jean
Messages : 292 Date d'inscription : 12/12/2009 Age : 69 Localisation : Paname
| Sujet: Re: Artracaille, l'émission ! Mer 27 Mar - 15:17 | |
| Mardi 2 avril 2013, de 11h à 12h30, Artracaille fera ripaille sur le thème : Femme sur le front de l'art (4). Nous lirons tout d'abord un extrait de Manette Salomon, par les frères Edmond et Jules de Goncourt, pour lesquels l'artiste était l'antagoniste de l'intellectuel. Ils en tiraient l'étonnante conclusion que le peintre est plus heureux dans son art que l'écrivain « en proie au supplice du cerveau ». Venant après La Comédie humaine de Balzac, mais avant L'Œuvre de Zola, Manette Salomon est le roman de l'artiste, qui noue le destin du créateur à une réflexion sur la création, son sens, ses possibilités, ses limites et ses conditions. Mais attention, si l'on y trouve des pages magnifiques sur le danger qu'il y a à confondre la vie et l'art, sur le statut unique de la femme modèle qui, s'aidant des mouvements de son corps, devient à la fois sujet et sculpteur du Musée de sa nudité, il y en a aussi d'affligeantes sur la condition féminine, limitée par les deux frères à un choix entre être maîtresse ou épouse, dans les deux cas la mort de l'artiste. L'on y trouve également, pareillement consternantes, des pages qui empestent un antisémitisme viscéral qui gangrenait à cette époque toute la société... Après quelques mots, elle commença à se déshabiller lentement, rangeant sur le divan les vêtements qu'elle quittait. Puis elle monta sur la table à modèle avec sa chemise remontée contre sa poitrine, et dont elle tenait entre ses dents le festonnage d'en haut, dans le mouvement ramassé, pudique, d'une femme honnête qui change de linge... | |
| | | Jean
Messages : 292 Date d'inscription : 12/12/2009 Age : 69 Localisation : Paname
| Sujet: Re: Artracaille, l'émission ! Mer 3 Avr - 16:12 | |
| Mardi 9 avril 2013, de 11h à 12h30, Artracaille fera ripaille sur le thème : Auprès de mon arbre. Nous recevrons Christine Lucchini, artiste peintre, dont vous pouvez apprécier le travail ici > http://www.christinelucchini.net Nous lirons tout d'abord un extrait de Arbres, carnet de dessins, par Michel Racine, dans lequel l'auteur, professeur à l'ENS du paysage, justifie la forte représentation iconographique et littéraire de l'arbre par le rôle fondamental qu'il joue, depuis nos origines, pour nous abriter, nous nourrir et maintenir la vie sur la planète telle que nous la connaissons. Si la symbolique de l'arbre est universelle, son sens varie d'une civilisation à l'autre, arbre sacré, cosmique, généalogique, arbre de vie, mais aussi des morts, arbre de la connaissance ou encore de la liberté, la voûte des arbres apparaît ainsi tout autant sinon encore plus vaste et mystérieuse que celle des cieux : Les variations dans la représentation de l'arbre chez des peintres d'une même période confirment que la création n'est pas explicable par le seul contexte social et culturel, et que chaque artiste participe avec ses propres inventions à l'architecture de plus en plus complexe d'un vaste « musée imaginaire »... Nous en profiterons pour évoquer ces peintres qui, après avoir pendant plus d'un siècle élaboré leurs toiles à partir d'ébauches prélevées dans la nature, ont reconstitué celle-ci directement sur le terrain. | |
| | | Jean
Messages : 292 Date d'inscription : 12/12/2009 Age : 69 Localisation : Paname
| Sujet: Re: Artracaille, l'émission ! Jeu 11 Avr - 16:44 | |
| Mardi 16 avril 2013, de 11h à 12h30, Artracaille fera ripaille sur le thème : Images et mots. Nous lirons tout d'abord un extrait de Les Mots dans la peinture, par Michel Butor, dans lequel ce romancier et essayiste nous dit qu’à y regarder d’un peu près, les mots sont innombrables dans la peinture occidentale, que la présence de ces mots ruine d’ailleurs le mur fondamental édifié par notre enseignement entre les lettres et les arts. Notre vision n’est jamais pure vision. Que de paroles, en effet, conduisent au musée, aux expositions, et y troublent notre visite, des invitations, des affiches ou des catalogues jusqu’au casque audio dans lequel une voix secrète nous aide à « voir » les œuvres. Mais ce n’est pas tout ; il y a les lettres ou les mots utilisés comme éléments du tableau, et aussi la signature de l’artiste : Bientôt apparaissent les signatures cursives, le peintre marque son tableau comme une lettre. Certains signent modestement, on ne lit leur nom que si on s'approche, d'autres ont des signatures énormes qui envahissent leurs toiles. Quelquefois on ne voit plus qu'elle ; cette griffe a tout chassé. Une bonne partie de la peinture gestuelle, de « l’action painting », peut être interprétée comme un développement de la signature... Nous en profiterons pour évoquer des artistes qui ont intégré la lettre à leur peinture, de multiples façons. | |
| | | Jean
Messages : 292 Date d'inscription : 12/12/2009 Age : 69 Localisation : Paname
| Sujet: Re: Artracaille, l'émission ! Mer 17 Avr - 6:56 | |
| Mardi 23 avril 2013, de 11h à 12h30, Artracaille fera ripaille sur le thème : Droit d'inventaire. Nous lirons tout d'abord un extrait de Histoire de la peinture française, par Pierre Francastel, dans laquelle l'historien, considéré comme l'un des fondateurs de la sociologie de l'art, nous explique que la peinture n'est pas, et n'a jamais été, une copie de la réalité. Tout au contraire, cheminant au côté des sciences, de la littérature et de la poésie, elle constitue un système doté de ses règles et de sa logique propres, qui exprime au mieux l'homme et les civilisations. C'est ce système et les formes qu'il a revêtues en France du Moyen Age à l'art moderne qu'il tente ici d'analyser : À travers Hodler ou Munch, Kandinsky ou Permeke, l'expressionnisme a renoué avec le romantisme allemand et avec la gravure d'illustration populaire. C'est seulement à Paris qu'un Chagall a pu intégrer une veine neuve, inspirée par le rêve immuable d'un peuple persécuté, dans la ligne de la grande invention plastique des temps modernes... Un dictionnaire des peintres français suit son analyse, nous en profiterons pour en évoquer quelques uns. | |
| | | Jean
Messages : 292 Date d'inscription : 12/12/2009 Age : 69 Localisation : Paname
| Sujet: Re: Artracaille, l'émission ! Ven 19 Avr - 12:05 | |
| Mardi 30 avril 2013, de 11h à 12h30, Artracaille fera ripaille sur le thème : Une femme puissante. Nous lirons tout d'abord un extrait de Käthe Kollwitz, la vérité des sens, un livre édité par le Conseil général de la Moselle, à l'occasion de l'exposition consacrée à l'artiste allemande au musée départemental Georges de La Tour en 2012. La Révolte des tisserands, La Guerre des paysans, l'âpreté sociale des œuvres de Käthe Kollwitz connaît peu d'équivalents en France, Daumier peut-être. Première femme à avoir été élue, en 1928, à l'Académie des Arts de Prusse, elle sera ensuite dénigrée, ostracisée, persécutée par les nazis. Malgré les périls qui la menaçaient, elle ne voulut jamais quitter l'Allemagne, où elle mourut en 1945, deux semaines tout juste avant la fin de la guerre. Dans son œuvre, Käthe Kollwitz représente à plusieurs reprises des hommes et des femmes qui ploient sous un poids parfois invisible. C'est par la déformation des corps qui se penchent, se courbent, s'abaissent, que Kollwitz laisse voir les forces tragiques qui s'exercent sur les hommes et sur lesquelles ils n'ont pas la moindre prise... Nous en profiterons pour évoquer son œuvre et sa vie. | |
| | | Jean
Messages : 292 Date d'inscription : 12/12/2009 Age : 69 Localisation : Paname
| Sujet: Re: Artracaille, l'émission ! Mer 1 Mai - 14:31 | |
| Mardi 7 mai 2013, de 11h à 12h30, Artracaille fera ripaille sur le thème : Femme sur le front de l'art (5). Nous lirons tout d'abord un extrait de Les Mystères du rectangle, de Siri Hustvedt, dans lequel l’écrivain nous confie son amour de la peinture, cet art de la contemplation, le seul pour elle d’entre tous les arts qui sache se situer hors du temps, le seul qui puisse nous donner l’illusion que la pendule s’est arrêtée... Quand je lis un livre, quand j'écoute de la musique ou quand je vais au cinéma, c'est avec le temps que je découvre l'œuvre. Un roman, une symphonie, un film ne prennent leur sens que par la succession des mots, des notes et des images. Les heures peuvent passer, un tableau ne gagnera ni ne perdra la moindre parcelle de lui-même. Il n'a ni commencement, ni milieu, ni fin. J'aime la peinture parce que dans son inaltérable immobilité elle paraît exister en dehors du temps d'une manière impossible à toute autre forme d'expression artistique... Nous en profiterons pour évoquer d'autres femmes, peintres cette fois-ci, qui ont investi ce « rectangle ». | |
| | | Jean
Messages : 292 Date d'inscription : 12/12/2009 Age : 69 Localisation : Paname
| Sujet: Re: Artracaille, l'émission ! Jeu 9 Mai - 7:35 | |
| Mardi 14 mai 2013, de 11h à 12h30, Artracaille fera ripaille sur le thème : La Krisis. Nous lirons tout d'abord un extrait de Le temps des avant-gardes, de Jean Clair, dans lequel l’écrivain, par le biais des textes qu'il consacra très tôt aux artistes de la nouvelle génération, Boltanski, Buren, Sarkis ou Viallat, dans la revue Les Chroniques de l'art vivant dont Aimé Maeght lui avait confié la direction, se fit le témoin acide des mutations artistiques qui agitèrent la scène artistique d'après mai 68... Réfugié dans son mutisme, Andy Warhol regardait d'un œil morne les évolutions de la petite cour de garçons et de filles qui ne le quitte jamais, bouffons, amis, amants et gardes du corps à la fois. Personnage mythique. Le voici à Paris. Tardivement. Trop tard peut-être... Même ici, dans ce canton si reculé du monde occidental que Paris est devenu, dans cette province sommeilleuse et lointaine, on connaît Warhol. On connaît cet improbable inventaire que son œuvre a dressé des biens de consommation d'une civilisation... Nous en profiterons pour évoquer des artistes qui participèrent de près ou de loin à ces mutations. | |
| | | Jean
Messages : 292 Date d'inscription : 12/12/2009 Age : 69 Localisation : Paname
| Sujet: Re: Artracaille, l'émission ! Mer 15 Mai - 14:31 | |
| Mardi 21 mai 2013, de 11h à 12h30, Artracaille fera ripaille sur le thème : Les artistes oubliés (4). Nous lirons tout d'abord un extrait de Autres Montparnos, de Michel-Georges Michel, publié en 1935 par les éditions Albin Michel. Après Les Montparnos, où l'écrivain racontait, par le biais des destins de Modigliani, Hébuterne ou encore Soutine, le roman de Montparnasse, il brosse ici avec une tendre ironie le portrait d'une poignée de ces extravagants aujourd'hui oubliés qui firent les beaux jours du quartier... De Groux faisait un croquis, puis un pastel, puis obtenait d'installer un chevalet, avec, bien entendu, une toile cirée par terre, pour ne pas abîmer les dalles. La toile cirée, bientôt, devenait matelas, à côté d'un réchaud, où de Groux faisait cuire son frichti, près d'une garde-robe où il avait installé ses affaires : toiles, palettes, tubes, blouse, vêtements, objets de toilette... Nous en profiterons pour raviver la mémoire de quelques uns de ces rapins oubliés des cimaises de la renommée. | |
| | | Jean
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| Sujet: Re: Artracaille, l'émission ! Mer 22 Mai - 12:10 | |
| Mardi 28 mai 2013, de 11h à 12h30, Artracaille fera ripaille sur le thème : Le sens caché du monde. Nous lirons tout d'abord un extrait de Anagrammes renversantes, de Étienne Klein et Jacques Perry-Salkow, publié chez Flammarion. Que fait un physicien qui aime les mots quand il rencontre un pianiste de Jazz qui les aime autant ? Ils font ensemble des anagrammes savantes, mais aussi et surtout loufoques, pour notre bonheur. Si vous convenez que les tripes ont de l' esprit, les morues des moeurs et le pirate une patrie, vous ne refuserez pas, c'est sûr, d'admettre que le Canard enchaîné brandit la canne de l'anarchie : Le Douanier Rousseau ? Un oiseau dès l'aurore ! Les Liaisons dangereuses ? Les ailes sanguines d'Éros ! Le commandant Cousteau ? Tout commença dans l'eau ! Entreprise Monsanto ? Poison très rémanent...Nous en profiterons pour évoquer des peintres chez qui ce qui est visible n'est pas ce qui est donné à voir. | |
| | | Jean
Messages : 292 Date d'inscription : 12/12/2009 Age : 69 Localisation : Paname
| Sujet: Re: Artracaille, l'émission ! Jeu 30 Mai - 17:49 | |
| Mardi 4 juin 2013, de 11h à 12h30, Artracaille fera ripaille sur le thème : Peintre ambulant. Nous lirons tout d'abord un extrait de Le Déserteur, de Jean Giono, dans lequel l'écrivain abandonne sa Provence natale pour enquêter dans les montagnes du Valais. Un siècle auparavant, en effet, un Français y a créé des images religieuses dans la tradition populaire. Qui était-il ? On ne sait. On racontait que c'était un soldat qui avait tué son capitaine, ou qu'il avait été notaire, ou même évêque. On l'appelait le Déserteur. Jean Giono en fera un extraordinaire personnage de roman. Nous en profiterons pour évoquer quelques uns de ces singuliers qui furent des peintres itinérants.
Mardi 11 juin 2013, de 11h à 12h30, Artracaille fera ripaille sur le thème : Le corps et l'horizon. Nous lirons tout d'abord un extrait de Lucian Freud, de Daniel Klébaner. Cet écrivain et essayiste étudie des maîtres anciens et des peintres dits modernes, tels Poussin, Hélion, Arp, Soutine ou Rauschenberg, pour ce qu’ils nous révèlent d’inouï sur la condition humaine. Pour lui, il faut partir de cette vérité que ce n’est pas le corps humain qui intercepte la lumière mais la lumière qui l’intercepte, le capte à son encontre. Une clarté venue des bords de la terre en détermine la pondération. Le corps se donne par ce jour venu de l’horizon, pour sauvegarder sa cohésion. Face aux nus de Lucian Freud, le regard éprouve la condition du corps humain exposé. | |
| | | Jean
Messages : 292 Date d'inscription : 12/12/2009 Age : 69 Localisation : Paname
| Sujet: Re: Artracaille, l'émission ! Mer 12 Juin - 13:16 | |
| Mardi 18 juin 2013, de 11h à 12h30, Artracaille fera ripaille sur le thème : En bois dur. Nous lirons tout d'abord un extrait de Avec Zadkine, de Valentine Prax, où ce peintre, qui fut mariée pendant quarante-sept ans avec le sculpteur d'origine russe, raconte de façon simple les souvenirs d'une vie commune consacrée à l'art. Page après page, dans ce petit volume illustré de beaux dessins des deux artistes, elle fait revivre leur rencontre à Paris dans une pauvre masure de la rue Rousselet, les années héroïques de Montparnasse puis de Saint-Germain-des-Prés, les heures sombres du nazisme qui obligent son mari à fuir aux États-Unis, mais aussi les heures claires d'une existence passionnée, toute d'atelier, ou encore celles de l'amitié avec Bourdelle, Cassou, Foujita, Kisling, Max Jacob, Poliakoff et Zborowski : Par une sorte d'entente mutuelle, nous sommes restés très indépendants l'un vis-à-vis de l'autre sur le plan artistique. Nous ne nous donnions guère de conseils, nous ne nous influencions pas. Je dirai même que nous avons suivi des chemins différents, peut-être même opposés, lors de notre évolution à tous deux...
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| | | Jean
Messages : 292 Date d'inscription : 12/12/2009 Age : 69 Localisation : Paname
| Sujet: Re: Artracaille, l'émission ! Jeu 20 Juin - 8:04 | |
| Mardi 25 juin 2013, de 11h à 12h30, Artracaille fera ripaille sur le thème : Les artistes oubliés (5). Nous lirons tout d'abord un extrait de Croquis parisiens, de Joris-Karl Huysmans, qui sont comme un résumé des œuvres de l'écrivain le plus important du symbolisme. Pour lui, les idéalistes de l’académisme, avec leurs nymphes blanches et leurs divinités insipides, mentent. La femme, c’est d’abord quelque chose de blessé, voire d’imparfait : Les tentures se soulevèrent et les étranges beautés qui se pressaient derrière le rideau s'avancèrent vers moi, les unes à la suite des autres. Ce furent d'abord des tiédeurs vagues, des vapeurs mourantes d'héliotrope et d'iris, de verveine et de réséda qui me pénétrèrent avec ce charme si bizarrement plaintif des ciels nébuleux d'automne, des blancheurs phospho-riques des lunes dans leur plein, et des femmes aux figures indécises, aux contours flottants... Nous évoquerons des artistes peintres qui n'eurent pas la chance d'être défendus ou soutenus par un Huysmans, et qui sont aujourd'hui bien oubliés. | |
| | | Jean
Messages : 292 Date d'inscription : 12/12/2009 Age : 69 Localisation : Paname
| Sujet: Re: Artracaille, l'émission ! Mer 26 Juin - 14:04 | |
| Mardi 02 juillet 2013, de 11h à 12h30, Artracaille fera ripaille sur le thème : Bleu de travail. Nous lirons tout d'abord un extrait de Bleu, histoire d'une couleur, de Michel Pastoureau, dans lequel l’auteur nous raconte comment, après avoir si peu compté pour les Grecs et les Romains, le bleu est devenu de très loin la couleur préférée des Européens. Et il insiste particulièrement sur ses pratiques sociales et sa place dans la création tant littéraire qu'artistique : Comme l'indigo, le lapis-lazuli vient d'Orient. C'est une pierre très dure, aujourd'hui considérée comme « semi-précieuse », qui à l'état naturel présente un bleu profond, pailleté ou veiné d'un blanc légèrement doré. Les principaux gisements de lapis-lazuli se trouvaient en Sibérie, en Chine, au Tibet, en Iran et en Afghanistan, ces deux derniers pays étant les principales sources d'approvisionnement de l'Occident antique et médiéval. Son extraction demandait, en raison de sa dureté, un travail très long... Puis nous évoquerons des artistes pour lesquels le bleu est à la fois emblème, symbole et couleur préférée. | |
| | | Jean
Messages : 292 Date d'inscription : 12/12/2009 Age : 69 Localisation : Paname
| Sujet: Re: Artracaille, l'émission ! Jeu 29 Aoû - 14:21 | |
| Mardi 03 septembre 2013, de 11h à 12h30, Artracaille fera ripaille sur le thème : Peintre ambulant (2). Nous lirons tout d'abord un extrait de Corot, peindre comme un ogre, de Emmanuel Pernoud, dans lequel l’auteur nous raconte que Corot, qui passe auprès du grand public pour être LE peintre raffiné de paysages brumeux et poétiques, l’un des grands précurseurs de l’impressionnisme, était en réalité un géant affamé de peinture, qui jamais ne put s’en rassasier, au point de nous laisser près de trois mille tableaux. Il était aussi un mangeux de terre, un bouffeur de chemins, qui passait plus de six mois de l’année sur les routes pour nourrir sa peinture de réalité crue : Il fait de la peinture portative. Il part avec une boîte à peinture, on devrait plutôt dire une petite valise, une mallette de voyageur et du matériel léger, papier, toiles de petits formats. Peinture à transporter : on va sur place, on sort le papier ou la toile de la boîte, on met le paysage dessus, on remet le tout dans la boîte et on repart. Ce qui donne des paysages au format de la boîte, 30 sur 50 cm maximum. C'est le côté VRP de Corot, il court les routes pour placer son regard, faire affaire avec les paysages... Puis nous évoquerons des artistes qui furent comme lui des mangeux de routes, des ambulants de la peinture. | |
| | | Jean
Messages : 292 Date d'inscription : 12/12/2009 Age : 69 Localisation : Paname
| Sujet: Re: Artracaille, l'émission ! Jeu 5 Sep - 8:16 | |
| Mardi 10 septembre 2013, de 11h à 12h30, Artracaille fera ripaille sur le thème : Connaître son métier. Nous lirons tout d'abord un extrait de Pierre-Auguste Renoir, mon père, du cinéaste Jean Renoir, dans lequel le réalisateur de Boudu sauvé des eaux, de La Grande illusion ou encore de La Règle du jeu nous raconte son père, le peintre, avec des mots simples qui lui ressemblent, sans jamais tomber dans le piège du panégyrique. De ses mains débiles, nous dit-il, Renoir a percé la carapace qui encerclait le cœur de la foule. Du Château des Brouillards à la ferme des Collettes, c'est toute une vie de labeur ancrée dans son époque qui défile, illustrée par une foule de souvenirs et de détails sur la façon dont le peintre exerçait son métier : La modestie de ces moyens était impressionnante. Les petits tas de couleur semblaient perdus sur le bois de la palette, entourés de vide. Renoir ne les entamait qu'avec parcimonie, avec respect. Il aurait cru insulter Mullard, qui avait broyé soigneusement ces couleurs, en en surchargeant sa palette et en ne les utilisant pas jusqu'à la dernière parcelle... Puis nous évoquerons des artistes qui furent comme lui des ouvriers de la peinture, chaque jour sur le métier. | |
| | | Jean
Messages : 292 Date d'inscription : 12/12/2009 Age : 69 Localisation : Paname
| Sujet: Re: Artracaille, l'émission ! Jeu 12 Sep - 8:07 | |
| Mardi 17 septembre 2013, de 11h à 12h30, Artracaille fera ripaille sur le thème : Contre l'intellectualisation de l'art. Nous lirons tout d'abord un extrait de Sur l'art et sur la vie, du peintre Georges Rouault, qui définissait son travail comme une « ardente confession ». Contre toute tentation d'intellectualiser l'art, nous y dit-il en substance, pensons en terme de plastique. « Forme, couleur, harmonie », se plaisait-il à opposer à « la peinture littéraire qui confond art et idées », et il nous enjoignait de refuser la virtuosité : O juges improvisés, sévères ou bénévoles, ratiocineurs de tout poil et de toutes races, aurai-je donc toujours à peser pourquoi je suis enchanté ou navré, pourquoi mes yeux sont ravis, mon cœur ému, si je suis enfin dans une ligne « constructive », plus dessinateur que peintre, traditionnel ou rebelle ?... Puis nous évoquerons des artistes qui furent comme lui des solitaires de la peinture, refusant les étiquettes. | |
| | | Jean
Messages : 292 Date d'inscription : 12/12/2009 Age : 69 Localisation : Paname
| Sujet: Re: Artracaille, l'émission ! Ven 20 Sep - 6:49 | |
| Mardi 24 septembre 2013, de 11h à 12h30, Artracaille fera ripaille sur le thème : Modèle vivant. Nous lirons tout d'abord un extrait de Deux sœurs, de Dominique Bona, qui nous raconte les destinées tragiques de celles qui furent tant de fois peintes par Renoir, par Degas, par Maurice Denis, ainsi que par Eugène Carrière. À travers les visages, d'abord insouciants puis de plus en plus renfrognés, de Yvonne et Christine Rouart-Lerolle, se dessinent en filigrane tous les soubresauts qui agitent nos sociétés occidentales entre les XIXe et XXe siècles : Toutes deux brunes, avec des traits qui signalent leur parenté, ce sont deux musiciennes accomplies que Renoir a représentées, non des modèles qui font semblant de jouer, de surcroît deux sœurs, très proches l'une de l'autre dans la vie comme au piano, ce que le peintre a parfaitement montré… Puis nous évoquerons des artistes peintres qui se sont illustrés dans l'art si difficile du portrait. | |
| | | Jean
Messages : 292 Date d'inscription : 12/12/2009 Age : 69 Localisation : Paname
| Sujet: Re: Artracaille, l'émission ! Ven 27 Sep - 7:36 | |
| Mardi 1 octobre 2013, de 11h à 12h30, Artracaille fera ripaille sur le thème : La vie qui bouge. Nous lirons tout d'abord un extrait de Faire avec ses mains ce que l'on voit, un recueil de textes, de lettres et de propos choisis du sculpteur Auguste Rodin. « L’art du plasticien est d’observation, pas de commentaire », aimait-il à répéter. Pourtant, paradoxalement, parvenu à la maturité, Rodin se mit à beaucoup écrire et commenter. Dans les archives du musée qui porte son nom, rue de Varenne à Paris, on lit sa passion pour l’étude, pour la recherche, son amour immodéré de la nature, de la sincérité, ses efforts incessants pour réussir enfin à se débarrasser de ce qui lui avait été enseigné : Je soutiens qu'avant de dessiner sur les plâtres, il faut commencer par dessiner sur les feuilles. En ce qui me concerne, j'ai été dessinateur avant d'être sculpteur. Quand j'ai dessiné, pour donner plus d'ampleur à mes figures, je les exagère un peu et j'obtiens ainsi plus de vérité, plus de mouvement et plus de vie… Puis nous évoquerons des artistes peintres qui, de tout temps, ont cherché à rendre ce qui bouge. | |
| | | Jean
Messages : 292 Date d'inscription : 12/12/2009 Age : 69 Localisation : Paname
| Sujet: Re: Artracaille, l'émission ! Ven 4 Oct - 7:14 | |
| Mardi 8 octobre 2013, de 11h à 12h30, Artracaille fera ripaille sur le thème : Sur le motif. Nous lirons tout d'abord un extrait de Du tableau au texte, de Juliette Bertron, un commentaire sur Le Grand Pin de Cézanne, qu'elle a choisi pour illustrer la couverture de l'édition en Folio de L'Année de l'éveil de Charles Juliet, un auteur dont nous avions lu début 2012 Shitao et Cézanne, consacré au moine peintre et au maître d'Aix... C'est notamment avec l'impressionniste Camille Pissarro qu'il se familiarise, à Pontoise et Auvers-sur-Oise, avec la peinture sur le motif. Ce mode de création qui consiste à sortir de l'atelier pour peindre en plein air, au contact direct de la nature, aura sa faveur jusqu'à la fin de sa vie. C'est aussi au cours de cette période que l'artiste porte son attention sur la retranscription des sensations colorées sur la toile. En plus du profond attachement de Cézanne pour la Provence, son retour au « vieux sol natal », comme il se plaît à l'appeler, manifeste un désir de se mettre à distance des écoles et des influences entre artistes. Le peintre, perçu comme un autodidacte solitaire, fait rapidement figure de marginal… Puis nous évoquerons des artistes peintres qui se sont fait un plaisir de faire prendre l'air à leur chevalet. | |
| | | Jean
Messages : 292 Date d'inscription : 12/12/2009 Age : 69 Localisation : Paname
| Sujet: Re: Artracaille, l'émission ! Mer 9 Oct - 6:52 | |
| Mardi 15 octobre 2013, de 11h à 12h30, Artracaille fera ripaille sur le thème : Lumineuses ténèbres. Nous lirons tout d'abord un extrait de Noir, histoire d'une couleur, de Michel Pastoureau, dans lequel l'auteur nous retrace la destinée européenne et la symbolique ambivalente de celui qui n'a pas seulement été la couleur de la mort et de l'enfer. S'il incarne surtout aujourd'hui l'élégance et la modernité, il a été associé, au fil de sa longue histoire, à la fertilité, à la tempérance, à la dignité et, plus étonnant, à l'autorité… Ce sont les artistes qui les premiers, à partir des années 1910, ont peu à peu redonné au noir et au blanc le statut qui avait été le leur avant la fin du Moyen âge : celui de couleurs authentiques. Les hommes de science ont suivi, même si les physiciens sont longtemps restés réticents à reconnaître au noir des propriétés chromatiques. Le grand public enfin a fait de même, si bien qu'aujourd'hui, dans nos codes sociaux et dans notre vie quotidienne, nous n'avons plus guère de raison d'opposer le monde des couleurs à celui du noir et blanc… Puis nous évoquerons des artistes peintres qui ont fait jaillir la vie d'une opposition entre ombre et lumière. | |
| | | Jean
Messages : 292 Date d'inscription : 12/12/2009 Age : 69 Localisation : Paname
| Sujet: Re: Artracaille, l'émission ! Jeu 17 Oct - 19:45 | |
| Mardi 22 octobre 2013, de 11h à 12h30, Artracaille fera ripaille sur le thème : Au bord de l'abîme. Nous lirons tout d'abord un extrait de Le Tunnel, de Ernesto Sábato, roman dans lequel l'écrivain argentin nous raconte la vie fictive du peintre Juan Pablo Castel. Dans l'un de ses tableaux, celui-ci a glissé un détail dont il n'a pas lui-même saisi le sens. Lors d'une exposition, Maria remarque ce détail, et Juan tombe éperdument amoureux d'elle, persuadé d'avoir trouvé le seul être capable d'apprécier et de comprendre son travail. Mais s'intéresse-t-il à elle pour autre chose que l'image flatteuse qu'elle lui renvoie, et elle-même ne perçoit-elle pas dans ce détail, une jeune femme qui regarde la mer par une fenêtre, le juste reflet de sa propre vie ? En réalité, chacun des deux ne pense qu'à soi, et la déception de Juan le conduira au meurtre : C'était comme si nous avions vécu tous deux dans des galeries ou des univers parallèles, sans savoir que nous avancions l'un à côté de l'autre, comme des âmes semblables suivant un rythme semblable, pour nous rencontrer au bout de ces galeries, devant une scène peinte par moi comme une clé destinée à elle seule, comme un message secret lui disant que je l'attendais et que les galeries s'étaient enfin rejointes et que l'heure de la rencontre était venue… Quelles stupides illusions avais-je pu me faire !… Puis nous évoquerons des artistes qui ont utilisé ce procédé de mise en abyme dans leur peinture. | |
| | | Jean
Messages : 292 Date d'inscription : 12/12/2009 Age : 69 Localisation : Paname
| Sujet: Re: Artracaille, l'émission ! Mer 23 Oct - 11:37 | |
| Mardi 29 octobre 2013, de 11h à 12h30, Artracaille fera ripaille sur le thème : Par petites touches. Nous lirons tout d'abord un extrait de Maîtres et serviteurs, de Pierre Michon. À la question : « Qu’est-ce qu’un grand peintre ? », celui-ci nous propose trois réponses différentes, en mettant ses pas discrets dans ceux de trois artistes différents, Goya, Watteau, ainsi qu'un obscur disciple de Piero della Francesca. Et, pour mieux marquer qu'il n'assène pas de vérités, mais plutôt qu'il aide à voir, il donne la parole non pas aux artistes eux- mêmes, mais à des personnes les ayant côtoyés. Des vies minuscules, selon ses propres termes. Au désir dévorant de réussite sociale de Goya, répond l'insatisfaction de Watteau, pour lequel son exécution pourtant virtuose fut toujours en deçà de ses idées, puis l'humilité du disciple, qui cherche avant tout à mériter l'héritage reçu. En filigrane, l'écrivain nous parle de l'inquiétude et de la vanité inhérentes au labeur du peintre : Ses grands mouvements, de loin jetés comme pour fouetter la toile et jouir de cet éclat, se résolvaient dans un attouchement furtif, une caresse exaspérée ; il préparait une gigantesque gifle et ne posait qu'une mouche sur la joue d'une Colombine : tout cela l'irritait beaucoup, l'épuisait. Ce ne fut que plus tard que j'appris que cette petite touche, comme à l'escrime, n'était pas si commune et lui valait d'être classé par ses égaux parmi ceux qu'on appelle, en jargon de métier, les petits toucheurs… Puis nous évoquerons des artistes qui ont soit à peine caressé la toile, soit réussi à joindre le geste à l'émotion. | |
| | | Jean
Messages : 292 Date d'inscription : 12/12/2009 Age : 69 Localisation : Paname
| Sujet: Re: Artracaille, l'émission ! Jeu 31 Oct - 19:36 | |
| Mardi 5 novembre 2013, de 11h à 12h30, Artracaille fera ripaille sur le thème : Un séjour en Espagne. Nous lirons tout d'abord un extrait de Bataille de chats, de Eduardo Mendoza. En Espagne, on donne aux Madrilènes le surnom de gatos, autrement dit chats. Ainsi le titre aurait-il pu être traduit par Bataille de Madrilènes… Débarquant à Madrid la veille de la guerre civile, un expert britannique en peinture y découvre un Vélasquez inconnu. D’où vient cette toile ? Pas le temps d’y réfléchir car, fascistes excités ou communistes en embuscade, tous veulent la récupérer, et peu importe les moyens : Bien que profane en matière d’art, je ne suis pas assez ignorant ni assez présomptueux pour imaginer que les tableaux que je vous ai montrés hier puissent avoir réellement de la valeur sur le marché étranger. Jamais je n’aurais fait se déplacer une autorité telle que vous pour estimer la modeste collection d’un simple amateur. Je sais que vous êtes un homme intelligent, intègre et désintéressé. Je mettrais sans hésiter entre vos mains ma vie et celle de ma famille. Et en vérité, c’est ce que je suis en train de faire… Puis nous évoquerons des artistes qui ont fait de la peinture espagnole un monde à part. | |
| | | Jean
Messages : 292 Date d'inscription : 12/12/2009 Age : 69 Localisation : Paname
| Sujet: Re: Artracaille, l'émission ! Ven 15 Nov - 8:52 | |
| Mardi 19 novembre 2013, de 11h à 12h30, Artracaille fera ripaille sur le thème : Un séjour en Espagne (2). Nous lirons tout d'abord un extrait de Dans la grande nuit des temps, très beau roman d'Antonio Muñoz Molina. À peine née, la République espagnole est aussitôt secouée par des convulsions qui amèneront le pays à la guerre civile. Pour échapper aux ténèbres qui envahissent peu à peu l'Espagne, le héros, un architecte madrilène en vue, se réfugie dans une passion adultère dévorante pour une jeune Américaine, dévorante au point que la guerre deviendra rapidement pour lui une totale abstraction. Travail, famille, patrie, Ignacio oublie tout, car Judith est seule à donner un sens à sa vie. Mais les blessures de l'Espagne rattraperont Ignacio, jusqu'à se confondre avec les siennes : Au-delà du temps fugace qu'il passait avec Judith, la réalité devenait aussi floue que le fond d'une photographie. Maintenant Ignacio s'étonne de son inattention : si loin d'elle et de Madrid, dépouillé sans drame de tout ce qu'il considérait comme évident, il s'obstine à pratiquer une lucidité rétrospective plus inutile encore pour le soulager de ses remords que pour corriger le passé… Puis nous évoquerons des artistes qui ont fait de la peinture espagnole un monde en soi. | |
| | | Jean
Messages : 292 Date d'inscription : 12/12/2009 Age : 69 Localisation : Paname
| Sujet: Re: Artracaille, l'émission ! Jeu 21 Nov - 18:50 | |
| Mardi 26 novembre 2013, de 11h à 12h30, Artracaille fera ripaille sur le thème : Un voyage au Mexique. Nous lirons tout d'abord un extrait de Frida Kahlo par Frida Kahlo, lettres écrites entre 1922 et 1954. Muse tragique et figure essentielle du surréalisme mexicain, Frida Kahlo n’a pas fait que peindre, elle a aussi beaucoup écrit. À ceux qu’elle aima, et ils furent nombreux à connaître cette chance tant elle fut une amoureuse passionnée, comme à ses camarades de combat. Tendres, mais aussi rageuses, fidèles, mais également libres, d’une franchise déroutante et d’une ironie mordante, les lettres de Frida sont à la fois des confidences chuchotées et des impressions sans concession : Je préférerais m'asseoir par terre pour vendre des tortillas au marché de Toluca plutôt que de devoir m'associer à ces putains d'artistes parisiens. Ils passent des heures à réchauffer leurs précieuses fesses aux tables des cafés, parlent sans discontinuer de la culture, de l'art, de la révolution et ainsi de suite, en se prenant pour les dieux du monde et en infectant l'atmosphère avec des théories qui ne deviennent jamais réalité... Puis nous évoquerons des artistes qui ont fait de la peinture mexicaine un art bien distinct de l'art espagnol. | |
| | | Jean
Messages : 292 Date d'inscription : 12/12/2009 Age : 69 Localisation : Paname
| Sujet: Re: Artracaille, l'émission ! Sam 30 Nov - 7:57 | |
| Mardi 3 décembre 2013, de 11h à 12h30, Artracaille fera ripaille sur le thème : Couleur chair. Nous lirons tout d'abord un extrait de Francis Bacon logique de la sensation, un essai mythique de Gilles Deleuze sur le grand peintre britannique. C'est une suite de rubriques dont chacune considère un aspect particulier des tableaux de l'artiste, dans un ordre qui va du plus simple au plus complexe, mais qui ne vaut que du point de vue d'une logique générale de la sensation : Dans la viande, on dirait que la chair descend des os, tandis que les os s'élèvent de la chair. C'est le propre de Bacon, par différence avec Rembrandt, avec Soutine. Pitié pour la viande ! Il n'y a pas de doute, la viande est l'objet le plus haut de la pitié de Bacon, son seul objet de pitié, sa pitié d'Anglo-Irlandais. Et sur ce point, c'est comme pour Soutine, avec son immense pitié de Juif. La viande n'est pas une chair morte, elle a gardé toutes les souffrances et pris sur soi toutes les couleurs de la chair vive... Puis nous évoquerons des artistes qui ont mis la viande au centre de leur œuvre. | |
| | | Jean
Messages : 292 Date d'inscription : 12/12/2009 Age : 69 Localisation : Paname
| Sujet: Re: Artracaille, l'émission ! Mar 3 Déc - 19:13 | |
| Mardi 10 décembre 2013, de 11h à 12h30, Artracaille fera ripaille sur le thème : Les dessous du visible. Nous lirons tout d'abord un extrait de Penser à ne pas voir, un recueil qui reprend les principales interventions de Jacques Derrida sur l'esthétique entre 1979 et 2004, rencontres, études, conférences ou encore entretiens. Dans un dialogue serré avec le visible, qui est pour lui le lieu de l'opposition fondamentale entre sensible et intelligible, il pose entre autres questions celle de la singularité du dessin ou de la peinture : Comme toujours avec les dessous, et avec le mot « dessous », nous ne pouvons pas ne pas nous sentir attirés, avec un désir mêlé de vague inquiétude, comme si quelque labyrinthe souterrain s'ouvrait sous nos pas pour nous conduire vers une crypte ou encore comme si quelque nudité à dévoiler levait en nous une impatience tremblante… Puis nous évoquerons des artistes qui ont démontré qu'on ne pouvait séparer le support de l'œuvre, que celle-ci ne se réduisait pas à sa surface ou à son dessus lisible et visible. | |
| | | Jean
Messages : 292 Date d'inscription : 12/12/2009 Age : 69 Localisation : Paname
| Sujet: Re: Artracaille, l'émission ! Mer 11 Déc - 8:46 | |
| Mardi 17 décembre 2013, de 11h à 12h30, Artracaille fera ripaille sur le thème : L'opium du peuple. Nous lirons tout d'abord un extrait de Asphyxiante culture, de Jean Dubuffet. La culture, nous dit le peintre-théoricien de l'art brut, tend à prendre la place qui fut naguère celle de la religion. Comme celle-ci, elle a maintenant son cortège de prêtres, prophètes ou saints, ses collèges de hauts dignitaires. Tous les ministères d'État, ajoute-t-il, n'ont qu'un seul visage, celui de la police : C'est la forme de l'Église d'autrefois, si bien hiérarchisée, qu'entend donner à la culture le dirigisme d'État : en pyramide bien structurée, en verticale. Pas de besogne plus stérilisatrice que celle-là, plus propre à détourner l'homme du commun de penser par lui-même et à lui faire perdre toute confiance dans ses propres capacités. À l'écœurer de l'art, aussi, dont il prendra l'idée qu'il n'est qu'imposture au service de la police… Puis nous évoquerons quelques grands individualistes de l'art, qui ont payé cher leur refus de copiner avec les institutions. | |
| | | Jean
Messages : 292 Date d'inscription : 12/12/2009 Age : 69 Localisation : Paname
| Sujet: Re: Artracaille, l'émission ! Sam 11 Jan - 9:09 | |
| Mardi 14 janvier 2014, de 11h à 12h30, Artracaille fera ripaille sur le thème : Tons et demi-tons. Nous recevrons Nathalie Milon, soprano, et Marc Wéry, metteur en scène et peintre, pour leur spectacle Coquetterie posthume. Une pianiste et une chanteuse, devenues fantômes à leur insu, y chantent la mélancolie de l'existence, sans se priver d'une pincée d'humour noir et de folie débridée.
Nous plongeons avec elles dans un espace-temps fantasque, peuplé de figures et de mythes qui nous servent de guides : Théophile Gautier, Paul Verlaine, Paul Éluard mais aussi Claude Debussy, Francis Poulenc, Gabriel Fauré, Maurice Ravel, sans oublier une petite danse macabre pour échapper au grand Lustucru de Kurt Weill. Mais nous lirons tout d'abord un extrait de « ART », une pièce de Yasmina Reza. L’amour de l’art supporte difficilement d'être contrarié, et s'accommode mal du goût des autres. Ainsi une simple discussion autour d'un tableau complètement blanc peut dégénérer, même entre de vieux amis. Mais au fond, aimons-nous vraiment l'art dont nous nous entourons ? Quelle place prend l'idée que nous voulons que les autres se fassent de nous, au moment d'acheter une œuvre ? | |
| | | Jean
Messages : 292 Date d'inscription : 12/12/2009 Age : 69 Localisation : Paname
| Sujet: Re: Artracaille, l'émission ! Mer 15 Jan - 8:39 | |
| Mardi 21 janvier 2014, de 11h à 12h30, Artracaille fera ripaille sur le thème : À la truelle et au mortier. Nous lirons tout d'abord un extrait de Rendez-vous avec Lucian Freud, de Geordie Greig, publié en 2013. Après en avoir accepté le principe, Freud refusa finalement la publication d’une biographie de son vivant. Pendant les dix dernières années de sa vie, il accepta ensuite de rencontrer régulièrement Greig à l’heure du petit déjeuner, autour d’une tasse de thé et des journaux du matin. Reconstituant patiemment le kaléidoscope des confidences reçues, celui-ci nous livre une magnifique biographie en forme de portrait intime : Pendant neuf mois, Lucian, Raymond et le rat suivirent ce rituel. Le portrait allait changer la perception de la nudité masculine dans la peinture contemporaine en mettant l'accent sur le côté impudent et cru du physique masculin. Un homme dépouillé de ses vêtements étendu en compagnie d'un rat constituait un drame psychologique. La vision de cet homme exhibé dans une situation inconfortable évoquait un prisonnier dans sa cellule, mais de manière plus perverse puisqu'il se trouvait dans un intérieur normal… Nous évoquerons ensuite des peintres qui ont sué sang et eau sur la pâte mais en ont extrait une grâce singulière. | |
| | | Jean
Messages : 292 Date d'inscription : 12/12/2009 Age : 69 Localisation : Paname
| Sujet: Re: Artracaille, l'émission ! Mer 22 Jan - 10:23 | |
| Mardi 28 janvier 2014, de 11h à 12h30, Artracaille fera ripaille sur le thème : Peindre ceux qu'on aime. Nous lirons à nouveau un extrait de Rendez-vous avec Lucian Freud, de Geordie Greig, publié en 2013. Lucian Freud a changé à la fois l’esprit et le langage du portrait. Si les séances ont pu souvent s’avérer être de véritables tortures, aucun de ceux qui ont posé pour lui ne semble lui en vouloir aujourd’hui. Enfants, maîtresses, amants, habillés ou nus, il ne pouvait peindre que ceux qu’il aimait : David arrivait tôt le matin et passait souvent toute la nuit au chevet du mourant. Vers la fin, c'est lui qui l'a veillé, le retournant avec soin toutes les deux heures. C'était certainement un des grands amours de la vie de Lucian, une affection pudique et discrète liait irrévocablement ces deux êtres qui ne se devaient rien l'un à l'autre. Elle m'apparut avec évidence le jour où je photo- graphiai Lucian peignant David dans son atelier, tous deux m'ayant permis de les regarder mener ce projet auquel ils consacraient tant d'heures… Nous évoquerons ensuite des peintres qui ont fait de leurs proches le premier sujet de leur art. | |
| | | Jean
Messages : 292 Date d'inscription : 12/12/2009 Age : 69 Localisation : Paname
| Sujet: Re: Artracaille, l'émission ! Mar 28 Jan - 17:53 | |
| Mardi 4 février 2014, de 11h à 12h30, Artracaille fera ripaille sur le thème : Mon beau pays sage. Nous lirons tout d'abord un extrait de La faille souterraine et autres enquêtes, de l'écrivain nordique Henning Mankell. Avec la série du commissaire Wallander, il déborde largement des frontières du polar, et brosse le roman de l'inquiétude suédoise. Chaque livre est une variation sur un thème unique : qu'est devenu l'État de droit au cours des années 1990 ? Comment la démocratie peut-elle survivre si le fondement même du droit est entamé ? La démocratie a-t-elle un prix qui sera un jour jugé trop élevé pour qu'il vaille la peine de le payer ? : Son père était un être capricieux, aux réactions imprévisibles. Capable de se mettre dans des colères insensées, comme le jour où il avait failli couper définitivement les ponts avec son fils parce que celui-ci lui avait annoncé son intention d’entrer dans la police. De rage, il lui avait balancé un pinceau à la tête en lui criant de disparaître et de ne jamais revenir. Il ne tolérerait pas l’existence d’un policier dans la famille, avait-il crié… Nous verrons ensuite que le paysage peint a souvent reflété, de manière dissimulée, les malaises qui agitaient nos sociétés. | |
| | | Jean
Messages : 292 Date d'inscription : 12/12/2009 Age : 69 Localisation : Paname
| Sujet: Re: Artracaille, l'émission ! Mer 5 Fév - 15:23 | |
| Mardi 11 février 2014, de 11h à 12h30, Artracaille fera ripaille sur le thème : Toucher la peinture. Nous lirons tout d'abord un extrait de Eugène Leroy Autoportrait, un essai sensible de Éric de Chassey. Avec ses vastes empâtements saisissants et inclassables, Eugène Leroy a rendu caduque la question de la peinture dans l’art contemporain. La peinture n’a rien ou tout à y faire, elle est rupture éternelle de la modernité, quand l’art contemporain sera démodé hier, dégradé ce matin, périmé demain. Elle est masque, mais aussi miroir, elle n’est pas où on l’espère, encore moins où on l’attend, elle est ailleurs, tout simplement : Face à ceux qui considèrent qu’un tableau de Leroy se regarde mieux comme un tableau abstrait, il faut affirmer qu’il gagne au contraire à être regardé pour ce qu’il est, c’est à dire une représentation, même si, la plupart du temps, il est presque impossible de nommer ce qui y est effectivement représenté… Nous évoquerons ensuite des artistes dont il faut toucher la peinture pour bien la saisir. | |
| | | Jean
Messages : 292 Date d'inscription : 12/12/2009 Age : 69 Localisation : Paname
| Sujet: Re: Artracaille, l'émission ! Sam 15 Fév - 11:05 | |
| Mardi 18 février 2014, de 11h à 12h30, Artracaille fera ripaille sur le thème : Peintres en liberté. Nous lirons tout d'abord un extrait de Le Valet de peinture, un roman historique de Jean-Daniel Baltassat. Pour devenir le prince le plus puissant de toute la chrétienté, Philippe le Bon se voit contraint d’épouser Isabel du Portugal, âgée de trente ans. Il intime alors l’ordre à son valet de peinture, Jan van Eyck, de rejoindre ce pays dans le but officiel de faire le portrait de l’infante. Mais en fait, le peintre, qui n’est pas encore considéré comme un artiste, a pour véritable mission de découvrir si Isabel est encore belle, et... vierge. Un étrange ballet s’engage : Ici où là, je peux l’affirmer, j’ai su réduire l’écart entre la reproduction et le réel. Égalant nos maîtres de Bruges, de Gand ou de Tournai. Jusqu’à ce que Monseigneur Philippe pointe le doigt sur moi et déclare : « Je vous veux, maître Jan. Vous serez mon valet et vous peindrez comme vous l’entendrez ce que je vous demanderai. » Nous évoquerons ensuite des artistes qui ont su s’émanciper de leurs commanditaires. | |
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